Cambremer de la préhistoire au XXe siècle |
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Avertissement : ce texte n'est qu'une approche d'un travail de recherche effectué par quelques Cambremériens à l'occasion de XIIIe centenaire de la commune en 1994. Toutes les remarques complémentaires, les possibles corrections ou les suggestions concernant ce document seront accueillies avec plaisir. |
HISTOIRE - INDEX (accès direct en cliquant chaque chapitre) |
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De la préhistoire à la fin du VIIe Siècle |
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690 à 750 : Cambremer au XIIIe Siècle |
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Xe-Xe Siècle : Les hommes du Nord envahissent le Pays d'Auge |
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XIIe siècle : la Reconstruction |
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La guerre de 100 ans |
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Les guerres de Religion |
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Cambremer sous Louis XVI |
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Après la révolution |
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Le XXe Siècle |
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Bibliographie |
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Recherches sur la Résidence Épiscopale
de Cambremer |
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HISTOIRE - CHAPITRE I - De la préhistoire à la fin du VIIe siècle |
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- une pointe de flèche en silex taillé découverte parmi les graviers charriés par le ruisseau qui descend des "Bruyères" - les haches polies trouvées respectivement par René BISSON à RUMESNIL, Yvon GRANDVAL dans les douves du château de GRANDOUET et plus récemment par Joseph NEUVILLE ainsi que celle de DRUVAL - la hache en granit vert poli ramassée par l'enfant RAIMBAUT au lieudit "LE NOUVEAU MONDE" semble par contre provenir du massif armoricain et témoigne d'échanges entre les différentes populations de l'époque. Aucun vestige de l'époque gauloise n'a pu être authentifié. Les terrassements du MONTARGIS pourraient être, selon le chanoine SIMON "un système de défense d'époque Gauloise".
L'invasion romaine de 58 à 52 avant Jésus-Christ a sans doute bouleversé la région ; la voie romaine qui reliait LISIEUX à VIEUX passait en effet à proximité de CAMBREMER. A cette période les Ulnelles, commandés par VIRIDOVIX avaient fait prisonniers les envoyés d'un lieutenant de CESAR, puis avaient déclaré la guerre aux romains. Ayant rapidement appris la nouvelle, les lexoviens les plus excités allèrent s'unir aux Ulnelles. Les Gaulois battus par les troupes de QUINTUS TITURIUS SABINUS durent supporter l'occupation romaine. Dans un dernier élan de résistance, on envoya des renforts à VERCINGETORIX et ce fut la défaite d'ALESIA !
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HISTOIRE - CHAPITRE II - 690 à 750 Cambremer au VIIIe siècle |
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Le Comte VANDEMIR et son épouse la Comtesse ERCAMBERTE possédaient en pays lexovien la "VILLA CAMBRIMARO", c'est-à-dire un domaine comprenant une certaine surface de terres cultivées, une maison de maître, les maisons des paysans et une chapelle ou une église (peut-être dédiée à ST DENIS). C'était des gens très pieux qui comblaient de dons les monastères où ils s'assuraient la prière des moines. Ils avaient choisi leur sépulture dans l'abbaye bénédictine de PRESSY/OISE, près de CHAMBLY (in pago camiliaco) où devaient se trouver leurs terres de prédilection..
"Nous donnons au nom de Dieu... à PRESSY au pays de CHAMBLY, à DON MARTIN (ST MARTIN) à qui est le même PRESSY ? là où l'on voit présider le vénérable Abbé FAROULF, là aussi où nous avons préparé nos sépultures ... en présence de ma très douce épouse ERCAMBERTE ... les villas nommées LIEURY dans le pays d'Hyémois (... ) dans le pays Vexin, VILLERS/MER (VILLARE SUPRAMARE) dans le pays lexovien, COURSON (COLZO) dans le pays lexovien, CAMBREMER dans le pays lexovien (CAMBRIMARO IN PAGO LEXUINO).
MONTREUIL a gardé quelques vestiges de cette période et notamment on devait découvrir au début de l'année 1890 sur la petite place de l'Eglise, à environ 35 m du cimetière, un cercueil de pierre contenant deux squelettes, l'un d'un homme de forte stature, l'autre d'un enfant. A proximité du cercueil se trouvaient deux plaques de ceinturon en bronze et trois scramasaxes (petits sabres de fer). On pense qu'il s'agissait de bienfaiteurs du monastère... |
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Les "HOMMES DU NORD" envahissent le Pays d'Auge : |
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C'est dans la 2ème moitié du IXe siècle, après avoir à plusieurs reprises ravagé ROUEN et PARIS (841-855) que les Danois envahissent la NEUSTRIE.
En 858, il se présente à l'embouchure de la DIVES, remonte jusqu'à CHARTRES, pille la cathédrale massacrant l'Evêque et la population qui s'y était réfugiée et regagne ses navires sur la DIVES. La même année EVREUX est dévastée, le monastère de FONTENELLE brûlé une nouvelle fois, BAYEUX ravagée et son Evêque égorgé, celui-ci était peut-être déjà, comme nous le verrons plus loin, baron de CAMBREMER. Charles le Chauve, roi de la FRANCIA OCCIDENTALIS, fils de CHARLEMAGNE, tenta de chasser l'occupant mais dut se retirer, son frère Louis le Germanique en avait en effet profité pour envahir son royaume.
Fin du IXe ou début du Xe siècle, apparaît ROLLON qui envahit à nouveau ROUEN ; après la défaite devant CHARTRES en juillet 911, une trêve est signée entre ROLLON et CHARLES LE SIMPLE, accord qui constitue l'acte de naissance de la Normandie, territoire cédé à ROLLON. |
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Vers 1146, Philippe d'HARCOURT, Evêque de BAYEUX propose à ST BERNARD, alors Abbé de CLAIRVAUX, d'échanger un domaine nommé "VAUX DE SOULEUVRE", près de VIRE avec un val plus sauvage et plus vaste : "LE VAL RICHER". Le 24 juin 1150, l'Abbé THOMAS et ses moines cisterciens de CLAIRVAUX sont transférés au VAL RICHER mais ce n'est que le 21 avril 1220 que l'Eglise abbatiale sera consacrée par Robert d'ABLAGEL, Evêque de BAYEUX. C'est à cette époque (1149) que le domaine du MONTARGIS fut donné par HUGUES de CREVECOEUR et son fils GUILLAUME aux moines bénédictins de THIRON.
- au Nord GRANDOUET et MONTREUIL - au Sud ST VIGOR DE CREVECOEUR, ST PAIR et ST LAURENT du MONT - à l'Est ST OUEN LE PIN, LE PRE D'AUGE et MANERBE. C'est vers 1188 qu'HENRI II qui avait remplacé ODON de CONTEVILLE en 1165 fit la dédicace de l'Eglise de CAMBREMER : "Henri par la grâce de Dieu, Evêque de BAYEUX, à tous ceux qui la présente verront, salut en Notre Seigneur.
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Le 28 juillet, après avoir pris et pillé CAEN, ils sont dans le Pays d'Auge ; ils franchissent la DIVES au HAM, dévastent RUMESNIL, LEAUPARTIE puis LISIEUX, BRIONNE et remontent la Seine jusqu'en région parisienne. Après une paix transitoire, le même scénario se reproduit 10 ans plus tard : le Duc de LANCASTRE, fils d'EDOUARD III débarque le 21 juin 1356, toujours à ST VAAST-LA-HOUGUE avec GODEFROY D'HARCOURT à nouveau banni ! Ils traversent ARGENCES, franchissent la DIVES à MERY-CORBON le 28 juin, passent à LISIEUX, le BEC HELOUIN et reviennent par ARGENTAN, THURY et CARENTAN...
La guerre reprend lorsque HENRY V d'Angleterre débarque à HARFLEUR le 13 août 1415 et écrase les Français le 25 octobre. Le ler août 1411, il débarque à nouveau et s'empare des forteresses d'AUVILLARS et CREVECOEUR. A MONTREUIL, LEAUPARTIE, HOTOT, BONNEBOSQ, AUVILLARS, ESTREE et LE HAM, les gentilhommes et notables refusent de se soumettre ; leurs biens sont confisqués et confiés aux capitaines anglais ou à des collaborateurs. Le ler mars 1419, les biens temporels du VAL RICHER subissent le même sort
Un petit boulet en fer d'environ 360 g, comme ceux que tiraient les bombardes anglaises, a été trouvé sur le site du MONTARGIS... |
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Cette caricature du chanoine plus enclin aux plaisirs de la vie qu'au salut des âmes n'est pas sans présager les guerres de religions.
En 1646, Jean-Baptiste de la PLACE, abbé du VAL RICHER fit appel à son ami de ST NICOLAS DU CHARDONNET, DOM DOMINIQUE GEORGES, pour occuper la cure du PRE D'AUGE. Il s'attaqua alors à réformer le clergé en organisant notamment en 1650 la "conférence de CAMBREMER". La "confrérie des Saints Anges et de la bonne'mort" fut créé le ler juillet 1686, sans doute en relation avec les confréries de charité qui existaient dès le XVe siècle dans le Diocèse d'EVREUX et qui remontaient peut-être à 1348, époque de la Peste Noire... *Veuve de HONORAT DE CASTALLAN, Médecin de Catherine de MEDICIS. |
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En 1786, Louis XVI qui rentrait de CHERBOURG à VERSAILLES, passa à NOTRE DAME D'ESTREES. Le carrosse monta péniblement la côte et le Roi eut tout le temps d'apprécier le chant royaliste d'un paysan marchant à ses côtés. Le chanteur futé, après avoir repris sa chanson sur la demande de LOUIS XVI lui proposa de bisser aussi la récompense ! Il s'arrêta ensuite à ST LAURENT DU MONT à l'auberge de maître LECLERC au lieu-dit actuel "Les Trois Rois".
L'année suivante, la même commune enregistra 11 décès d'enfants. Cette année-là, éclata la Révolution. LOUIS THIBAULT DE BOIS DU BAIS, ancien garde du corps du Roi, dans une brochure intitulée mon opinion motivée ou "vœu d'un gentilhomme normand", montra sa fidélité au Roi tout en indiquant les réformes nécessaires... au jugement de LOUIS XVI, il défendit la motion de, l'Appel au peuple, repoussée par ROBESPIERRE et votera pour la mort "avec sursis" mais celui-ci ne sera pas admis !
A CAMBREMER, pendant la Terreur, est fondée la "Société populaire" comprenant environ 70 membres et dirigée par un certain "MARAT". Cette bande de "MARATISTES" était chargée de faire arrêter les aristocrates et les prêtres, tout en dévastant les Eglises. |
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Dans le Pays d'Auge, il faudra attendre la fin de l'année 1795 pour que François-Charles de PHISEMONT, né en 1751 à ST PIERRE DE MAILLOC et ancien maire et juge de paix de cette commune, constitue "l'Armée des chouans catholiques et royalistes de la moyenne Normandie". Il avait été destitué de ses fonctions et incarcéré à la prison de CAEN d'où il réussit à s'échapper. Avec un compagnon de détention, FRIQUET DE LA MORANDIE, il finit par constituer une troupe de 1 500 hommes avec comme signe distinctif un scapulaire pendu au cou et armés de fusils et de pistolets mais aussi de sabres, d'épées voire de faux Ils interviennent principalement la nuit, par petits groupes et organisent des "coups-de-mains" et des expéditions punitives.
Le calme va revenir avec BONAPARTE qui signe avec le Pape Pie VII le concordat qui rétablit officiellement, le culte catholique en France mais seulement dans quelques paroisses. L’Evêque de BAYEUX, Mgr BRAULT, laissa toutefois les prêtres qui le souhaitaient, exercer leur ministère dans les autres églises... Il y avait jusqu’à l’an X de la République une cure par canton c’est-à-dire pour notre région CAMBREMER, BEUVRON, BONNEBOSQ.
Une circulaire du Ministre DECAZES du 29 juin 1819, propose un statut pour les paroisses où s’était maintenu illégalement le culte.
En 1836, GUIZOT acheta les restes de L’abbaye du VAL RICHER. Il y séjourna souvent et reçut plusieurs personnalités. Député de LISIEUX, il s’opposa au passage du chemin de fer à CAMBREMER.
C’est au VAL RICHER qu’il composa la plus grande partie de son œuvre. La région devait par la suite connaître d’autres hommes de lettres Madame de WITT et Jean SCHLUMBERGER, descendants de GUIZOT et André GIDE élu maire de la ROCQUE BAIGNARD en 1896.
Le maire quitta les Locaux de la justice de paix pour s’installer dans une maison à l’emplacement de laquelle a été construite la mairie actuelle. La gendarmerie fut construite à cette époque en remplacement de la construction qui en faisait office à cet endroit, le Long de la rue. |
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Chaque événement était l'occasion d'organiser une grande fête tel qu'en septembre 1907 lors du concours agricole. Au défilé dans les rues décorées, sous les arcs de triomphe succédait un banquet auquel participaient les différentes personnalités. Pendant la guerre de 1914-1918 la commune devait comme beaucoup d'autres payer un lourd tribut : 42 noms inscrits sur la plaque commémorative de la mairie rappellent le sacrifice de ceux qui sont tombés pour la Patrie.
Arrêté par les Allemands le 22 mars 1944, il fut emmené à COMPIEGNES puis le 26 juillet 1944 à NEUENGAMME en Allemagne et enfin à DACHAU au Bloc 30 où il retrouva des personnalités du Calvados et Edmond MICHELET. Libéré en 1945, il arriva en gare de Lisieux, amaigri et malade. Nommé curé de CAMBREMER le 25 mars 1946, décoré par MICHELET de la légion d'honneur au printemps 1950, il devait décéder le 15 juillet 1952 à l'âge de 46 ans. Le 21 août 1944, Après avoir débarqué sur les côtes de Normandie, un soldat Anglais, Lance Corporal Fred SILLITOE of Royal Corps of Signal, qui descendait la rue du vieux cimetière au volant d'une Jeep, fut touché par l'artillerie allemande et sa Jeep s'écrasa contre l'un des contreforts de l'Eglise au niveau de l'ancienne chapelle St Clair. Il avait 25 ans et était papa d'un bébé de 4 mois. Il repose au cimetière de Cambremer. |
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Docteur BUREAU Jean : DUBOIS : LALUBIE : PELLERIN Henri : RAULT Fernand : Chanoine G.A. SIMON : VAUTORTE H. : |
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